lundi, mai 22, 2006

The Price is Right

Les jeux vidéos, ca fait réver.

C'est fait pour.

Ainsi, nous autres enfants en école primaire, vous autres cadre sup' qui revenez de chez vous après une journée épuisante a supporter des collegues, justement insupportables, vous pouvez devenir un héros, un sauveur du monde. Ou bien un maire de ville. Ou bien un sportif accompli de haut niveau. Tout ce que vous voulez, c'est possible grâce au jeu vidéo.

Vous pouvez aussi participer au Juste Prix.

Allez, je sais que vous en revez.

Quand j'ai vu qu'il existait un "Price is Right" de Gametek sur Commodore 64, mon sang n'a fait qu'un tour. J'avais programmé une adaptation completement aléatoire de ce jeu sur calculette casio (et un jour j'ai vu un connard de lycéen draguer avec dans le bus). On ne savait meme pas quel article il fallait estimer, mais on devait l'estimer quand même. Pour justifier ce défaut, je décrivais ce jeu comme une "simulation de juste prix pour aveugle".

J'étais donc tout excité a l'idée de découvrir une autre adaptation de ce jeu, réalisée par des pros. Des hommes. Des vrais. Des boutonneux.

Ca commence par un écran titre.

















Je pourrais faire toute une review de cet écran titre.
Un loading rassurant, une mention des ayants droits, et un joli logo.
Notez bien le "is" en jaune. C'est très très important qu'il soit en jaune.
Et encore, vous ratez la musique, probablement celle du générique US du Juste Prix.

Et puis, le présentateur a pas le temps de faire tournoyer son micro en l'air, que le jeu vous agresse. Il veut savoir a combien vous voulez jouer (parce qu'il y'a des gens qui jouent a ça a plusieurs ? Personellement j'oserai pas m'en vanter), et votre nom. J'essaie donc de rentrer mon nom.
















Et merde ! J'ai pas le droit d'avoir un nom de plus de six lettres ! Surement LA raison pour laquelle ce jeu n'a pas été localisé chez nous et n'est sorti que dans un pays ou tout le monde s'appelle "Bill" ou "John".

En compagnie de "Linda", "Rick" et "Dan", je suis assis sur ma chaise et je trépigne d'impatience. Vas y Bhilippe, balance moi ton article. Qu'est ce que tu me proposes ? Un ticket eurodisney ? Un bijou 18 carats ? Fais moi réver, Philippe !


Bon sang. Un lave vaisselle. Absolument concerné et excité par l'importance de l'enjeu (c'est ma femme qui va être contente (oui, je suis a fond dans le roleplay, un type qui regarde le juste prix ne peut qu'être marié... ou veuve)). Je décide de ne pas tricher. NON Philippe ! Je n'irai pas voir dans Kelkoo.com le prix des laves vaisselles, je me lance, je suis un fou.







MIRACLE !





Je suis victorieux, triomphant. Philippe Risoli va me dire bonjour, on va me voir a coté, et j'ai bien baisé cette pute de Linda. Notons une chose cependant : j'étais un visionnaire dans mes années lycée. Remarquez les estimations des prix des candidats ordi. Oui, c'est n'importe quoi.


Philippe me fait jouer au jeu de l'épicerie. J'ai pas trop trop compris et j'ai perdu. Dommage. Il faudra que je m'entraine plus souvent au jeu de l'épicerie.



On peut croire que le jeu va alors enchainer sur votre prochaine phase de jeu (la roue), mais non, il insiste pour vous montrer un autre candidat qui descend et les autres phases d'estimation d'articles. On ne joue pas. On s'emmerde. Bref, c'est comme a la télé. Et puis après c'est au candidat de jouer auprès de Philippe. Ici, Rick en pleine partie des trois croix. C'est super excitant. Le jeu est cependant poli et vous demande si vous voulez jouer a la place de Rick (pour ceux qui seraient super excités de jouer aux jeux des trois croix).


















Vient enfin le moment ultime. L'instant suprême. Celui qui décide si vous aurez la chance de participer a la finale et d'estimer la vitrine. La roue a tourner...
C'est super technique, puisqu'on peut choisir notre niveau de force sur une échelle qui a au moins 50 graduations. Je n'ose pas imaginer qu'il existe quelque part un expert de ce jeu C64, qui a joué des heures et des heures et qui jauge la force a rentrer comme nous autres on joue au billard.

Et je gagne. Je suis qualifié pour la vitrine.

Malheureusement je n'ai pas de preuve. Puisqu'après que vous vous soyez qualifiés pour
la vitrine, le jeu s'arrete. Non, vous ne revenez pas. Peut être mourrez vous dans un accident horrible ou êtes vous pris en otage par des indépendantistes bretons. Je ne sais pas, toujours est-il que vous ne participerez pas a la finale. C'est assez impoli.

Mon juste prix pour aveugles sur Casio a moi, et ben, on pouvait y aller a la finale.
Et même que la vitrine était plus chère.

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