mercredi, décembre 20, 2006

Demolition Girl



Quiconque joue aux jeux vidéos connaît cette vérité indubitable : les japonais ne sont pas comme nous.

Pas comme nous, mais géniaux. Car les japonais sont a l'écoute de leur inconscient mieux que nous mêmes. Et comme les japonais sont des hommes, les japonais sont a l'écoute de nous mêmes.

Alors avouez !

Avouez !

Avouez que vous avez toujours révé d'être réincarné en tampax appartenant a une créature de rêve ! Non ! Ne secouez pas la tête comme ça ! Rien ne sert de nier !

Demolition Girl vous permet de réaliser ce fantasme.

Imaginez un peu la scène. Une jeune ingénue (en fait une "idol" japonaise) se promene en bikini sur une plage, quand tout a coup, un crabe extrateresstre la pique. Quelques secondes plus tard, la jeune fille a la taille d'un gratte ciel.


Stupeur, indignation, effroi. Etant donné qu'elle est conne comme la lune, elle sème le chaos et le destruction sur son passage. Et vous seul pouvez arrêter ça...

Si vous en avez le courage. Car si la nana est plaisante a reluquer, le jeu est profondément a chier. Et au bout de 3 missions, vous aurez probablement envie d'arrêter de jouer pour observer une activité plus constructive, comme vous branler devant un porno.

Fait absolument indépendant avec la précédente assertion, je n'ai vu que trois missions du jeu. Je ferai donc de mieux pour vous proposer un petit compte rendu de ces trois niveaux.

Dans la première mission, on est encore en pleine incompréhension du phénomene général.
On parle d'une "créature" , mais en aucun cas d'une femme géante. Comme quoi, on peut
être un simulateur de tampax (parce que pour cette nana, vous avez la taille d'un tampax),
et être pudique. Et face au danger que cette "créature" représente, l'armée a décidé de prendre
des mesures.

Littéralement.
(Attention ! Danger !)

Vous devrez donc slalomer entre ces cuisses, ses jambes, passait très près derriere les fesses
puis devant les seins afin de mesurer PRECISEMENT les dimensions de la créature. N'oublions
pas que le nerf de la guerre, c'est également le renseignement. Le problème, c'est que l'hélico est aussi maniable que... que... qu'un truc inmaniable. Désolé, je manque de références mais c'est a voir pour le croire, on monte/descend avec triangle/croix (!), on se déplace avec le stick analogique droit (mais seulement quand le jeu a décidé que vous vouliez vous déplacer, avec un délai de réaction de 2 a 3 secondes par commande), et on change l'angle de caméra avec... ah... on ne peut pas changer l'angle de caméra en fait. C'est très très appréciable, surtout quand vous etes derriere la Miss que vous essayez de la dépasser pour vous retrouver juste devant, et vous rendez compte a la fin de votre dépassement que, ah non, vous êtes sur son coté droit, ou bien qu'elle est a 3 kilometres, s'est déja retournée, et qu'il va falloir retenter le coup. Bien entendu, le tout est en temps limité. La deuxieme mission est la meme que la premiere, sauf qu'au lieu de "prendre les mesures", il faut lui envoyer des seringues géantes (?) a la tronche a bord du même hélicoptère, défiant les lois élémentaires de la physique et de la logique (puisqu'il transporte en "armement" l'équivalent de 60 fois son volume). Le but étant d'anesthésier la nana pour l'étudier (avec sa taille, il faudrait en effet une sacré dose de GHB pour la violer, et surtout, il faudrait s'y prendre a beaucoup). Il faut tantôt viser la tronche, tantôt le cul. Ah ok !

Lors de la troisieme mission, la tension scénaristique est a son comble : l'armée escorte la bimbo endormie transporté par des hélicoptères surpuissants au dessus de la mer quand tout à coup... les extrateresstres attaquent !
(Quelques secondes avant le drâme...)
A vous a bord de votre super avion de les descendre ! Alors ca ne vous fait pas peur a vous, vous l'avez fait 1000 fois dans 1000 jeux vidéos différents. Du coup, histoire de rendre la chose plus originale, les développeurs ont décidé qu'il serait absolument impossible de viser, et de tourner quand vous voulez (seulement quand ils veulent). C'est la que j'ai abandonné.

Tant pis.

Mais osez-me dire après ça que vous n'avez pas envie d'une PS2.
(Oh mon dieu !!! Tatatatannnn !!!!)

mercredi, novembre 22, 2006

Bureaucracy

Les écrivains, faut pas les faire chier. Oulah non.Sinon ils écrivent des livres.

Douglas Adams, malgrè tout le respect (l'admiration même !) que je lui voue, ne fait pasexception a la règle. Enfin si. Lui, quand on le fait chier, il fait ce qu'on appelledésormais Interactive Fiction, et qu'on appelait a l'époque tout simplement un jeu d'aventure,vu que JAMAIS on aurait imaginé qu'il y'aurait un jour des graphismes dans les jeux d'aventure.
Voila qui complique bien ma tache, vu qu'il est difficile de rendre captivant des screenshotsde jeux d'aventure textuels. Mais qu'importe. N'oubliez donc pas de cliquer sur les screenshots afin de les rendre lisibles.
Douglas Adams a eu, un jour, un probleme avec sa banque. Il a donc décidé de faire un jeud'aventure au concept génial : l'objectif ultime est d'obtenir de sa banque qu'elle acceptede vous mettre a votre nouvelle adresse dans ses fichiers. Un concept super excitant.A lire ça, vous hésitez surement un peu. Ca pourrait être très chiant. Ca pourrait être très drôle.Rassurez-vous : c'est les deux.
Le jeu entier est axé sur la... bureaucratie, la paperasse a remplir, les formulaires idiots, tout ce qui complique le quotidien. Ainsi, le jeu a peine lancé pour la premiere fois vousbalance ca à la gueule.Vous n'avez pas le droit de vous servir de jeu. Il vous faut remplir un formulaire électronique,oui, sans modem. Torture psychologique, il est impossible de faire "Retour arrière" et le curseur se positionne systématiquement dans les champs dans le désordre.
(Le formulaire, celui par quoi tout commence, tout finit dans la vie)

Toutes ces données que vous entrez ne serviront cependant pas à rien. Puisqu'elles seront toutes réutilisées dans le jeu. Approximativement.
Approximativement, car le jeu se trompera sur votre adresse (dites que vous habitez le 28, voushabiterez le 30), le nom de rue aura une ou deux fautes d'orthographe, et surtout, si vous déclarezêtre un homme, le jeu vous appelera "Madame". Vous avez donc une vraie administration au sein de votre ordinateur.

Ensuite, et bien c'est la que ca se gâte. Le gameplay est un peu pourri. On ne sait pas trop cequ'on doit faire, on se retrouve dans des situations idiotes, certes marrantes, mais qu'on nesait pas trop relier entre elles. Le style raffiné et absolument excellent de Douglas Adamssert de cache misère a un mauvais jeu d'aventure textuel. On se retrouve face a diversessituations excitantes, comme : commander un hamburger, essayer d'utiliser un ordinateur, remplir des formulaires, et surtout des démarcheurs a domicile qui vous interpellent dans la rue(oui, c'est a n'y rien comprendre) pour vous vendre de la nourriture pour lama.





(Le vendeur de nourriture pour lama)

Chaque faute de frappe, chaque mauvaise action ou chaque truc inutile fait augmenter un indicateur :celui de votre pression arterielle. Faites attention a ne pas faire trop de fautes de frappeou d'actions inutiles, sinon vous etes condamnés a faire "wait" "wait" "wait" pour que celle cirediminue, faute de quoi vous ferez un infarctus.


(Le Lama de la rue, justement...)


Au final, on a un jeu très rigolo, mais dont on a aucun cas envie de se casser le popotin a voirele bout. De peur de s'enerver sur les énigmes idiotes et de faire un infarctus, peut être...
Bref, comme ce genre est très difficile a décrire, le mieux est de vous montrer quelques screenshots,voir meme que vous y jouiez vous même, vu qu'il n'est pas difficile a trouver...
(L'indigeste simulation de Fast Food)

jeudi, octobre 12, 2006

Programme d'entrainement cérébral du Dr Georges Bush (Crime & Punishment)















Après toutes ces péripéties du coté de la console et de titres plus ou moins modernes, retournons de nouveau un peu en arrière. Car si dans Retropudding, il y a pudding, ce n'est pas tout.

Ne faites pas cette tête là, vous savez très bien de quoi je parle.

C'est donc en farfouillant dans mon set Apple II que je suis tombé sur un certain Crime & Punishment. Wow ? Une adaptation de Dostoievski ? Et bien non. C'est encore pire que ça.Bien avant Cerebrale Académie ou Dr Kawashima, Crime & Punishment se propose de juger votre "QI judiciaire". Et ce qui est interessant, c'est que le titre revendique completement sa subjectivité. A travers différents procès, vous devez rendre une décision sur la peine a prononcer : et si vous avez le malheur de mettre en prison un individu passible de la peine de mort, le jeu ne se privera pas de vous dire que vous êtes un con.

Il y a peu a dire sur ce jeu, dans la mesure ou il se résume a une simple analyse de "faits", a une décision a rendre, et a un score, encore et encore. Alors plutot que de bavarder pendant des heures, sur ce sujet, je prefere vous commenter des captures d'écran.N'oubliez pas de cliquer sur le screen pour voir un agrandissement.







Alors la vous voyez, c'est un extrait du long texte explicatif en intro qui nous explique que tout ça est très sérieux, très scientifique. Et que surtout, on nous propose des milliers de cas différents et qu'on prendra plaisir "for a lifetime" a mettre des gens en prison ou a les condamner a mort !















Le menu principal du jeu, d'un érotisme torride.



Lorsque vous analysez le dossier, vous pouvez constater les arguments de la défense. Celle-ci est toujours très très pertinente et d'une puissance argumentative sans limite.






Pour vous aider a déterminer le nombre d'années que vous enverrezl'individu en prison, vous avez des statistiques très interessantes et susceptibles d'influer votre choix, comme la couleur de peau ou la religion ! Ne vous trompez surtout pas !





Le dilemme habituel















Et le score final !

Voila, bref, encore un jeu magnifique et qui dégage la meme puissance émotionelle qu'un Prison Tycoon. Il est heureux que les game designers et le Department of Justice savent s'allier parfois.

lundi, septembre 25, 2006

The Bible Game

Il existe une catégorie de joueurs méconnu. Les "Christian Gamers". Vivant dans leur bulle, ceux ci ont des critères absolument phénoménaux pour la notation des jeux (ils ont des sites spécialisés, sisi) au travers de leurs Christian Gaming sites....

Au delà des critères de gameplay, de graphismes, de fun, il y a un truc vachement plus important pour cette catégorie de gens : le jeu est il vecteur d'une bonne morale chrétienne ? Celle ci s'apprécie en fonction des élements suivants

-Gore ?

-Présence de symboles sataniques

-Nudité/Semi nudité

-Magie


Ainsi, si on est guere surpris que ChristianAnswers.NET n'apprécie pas énormement Doom, GTA, et Dead or Alive Beach Volley, on est un peu étonné de voir qu'ils considèrent Zelda Windwaker comme un jeu profondément pervers et immoral, et pour causes, on y jette des sorts et on y fait mention d'autres dieux. "Vous trouvez peut être cela ridicule, mais demandez un peu a votre pasteur ce qu'il en pense !" trouve t'on, comme argument massu, dans la review du même jeu.



Bien sur c'est aux Etats Unis que ca se passe. Vous l'aurez compris, et pas seulement a cause de l'emploi d'anglicismes.

Mais les Mormons (car je suppute que c'est avant tout eux qui sont concernés)ne font pas que tester des jeux. Ils en FONT.


( Un jeu chrétien ...)




Alors, bon, on connaissait déjà un titre infame : Bible Adventures sur NES et Genesis, collection de 3 mini jeux completement débiles basées sur l'Arche de Noé, ou encore sur ce passage ou la mere de Moise doit protéger son bébé des egyptiens : un gameplay hérité de Super Mario 2, ou Bébé Moise remplace le poireau (il est possible de le balancer aussi).





Autre exemple, The Bible Game sur PS2.

J'avoue, c'est mon premier jeu biblique. Mais j'ai eu une hallucination toutes les 30 secondes. Je n'y aie joué que 20 minutes mais ca reste une expérience extremement traumatisante.
Le jeu se présente comme un jeu télévisé, et a l'instar de George Beller ou du Juste Prix, on commence par choisir un avatar. Garcon ou fille. Mais Garcon ou Fille... blanche. Forcément. Meme s'il a une casquette a l'envers. Et se prend pour un rappeur. Ils ont tous des attitudes cools, mais au moment ou l'ordinateur choisit de nommer ses personnages, ils leur affublent de nom un peu rétrogrades, comme "Jacob" ou "Isaac". Le ton est donné.

(bon ok y'a un asiat aussi, mais il est très américanisé)

Le jeu est ensuite un multi épreuve relativement classique, mais ne portant que sur l'ancien testament. Fichtre, ca sert a quoi d'avoir un habillage chrétien sur ce qui n'est d'autre qu'un jeu juif ? Peut être, pour envoyer un signe de rapprochement entre les religions, qui sait ?

Une fois l'intro effectuée, un animateur qui se prend pour un mec cool vous fait tirer au sort un type d'épreuve. On a droit a un "Bible Trivia" qui pose des questions sur des passages de la Bible dont je n'ai jamais entendu parler. Parfois, c'est un jeu d'association, genre Memory, ou on doit associer des paires (Noé / Arche, Adam / Eve , Prêtre / Enfant, etc...).


(J'ai bien fait d'écouter au catéchisme !)

Ma partie a commencé sobrement. Et puis s'est enfoncé de plus en plus dans le délire le plus total.

Tout d'abord, j'ai eu la "joie" de découvrir les Mini-jeux. Ceux-ci commencent systématiquement par l'animateur qui se met a hurler "LET THERE BE LIGHT !", possiblement la phrase la plus cool de la culture chrétienne. On a ensuite des trucs idiots genre une sorte de DDR ou il faut grimper l'échelle de Jacob, attirer des lions dans un piege, descendre le mur de Jericho, ou jeter
des pierres aux Phillistins... Le tout sur fond de rock chrétien... Sauf un jeu, inspiré de la Création, ou on a droit a une musique soul et un monsieur qui nous lit les premiers versets de la Genèse... façon Barry White. ("Au début il n'y avait rien... oh baby...")


(L'échelle de Jacob)

J'étais déja dans une expérience surréaliste. Le pire est survenu juste après. Un des joueurs controlé par l'ordinateur est tombé sur la case Colere de Dieu ("WRAAAAAAAATH OF GOOOOOOOOOOODDDDDDD !!!" se met alors a hurler l'animateur) , des grenouilles sont tombées du ciel et le joueur a perdu tout ses points. Voila une véritable leçon de vie chrétienne : la colère de Dieu est profondément injuste et tombe toujours completement au hasard. Qui aurait cru que j'aurais pu être d'accord avec un jeu chrétien ?

C'est a nouveau mon tour de jouer. Je tombe encore sur une autre de ces foutus cases spéciales, et on m'annonce que tout les points que je gagnerai dans cette partie seront reversés a mon concurrent. Evidemment, tout joueur normalement consitué se dit "Super ! Je vais faire expres de jouer comme un pied !"

Mais un rappel a l'ordre s'affiche a l'écran. "Vous pouvez bien sur faire exprès de mal jouer... mais Dieu le saura.". BORDEL DE MERDE ! Je suis cerné ! Et non, ne croyez pas que le jeu vous punit, le jeu vous dit carrément que si vous êtes mauvais joueur, vous irez en ENFER !

Bordel ! Même contre un adversaire CPU ?! Dieu ne veut pas que je triche contre ma PS2 ?

Le mini-jeu commence : un vulgaire jeu de Pachinko (voir "Le Fakir" dans Le Juste Prix), completement aléatoire. On peut faire expres de mal jouer a ca ? Au bout de 20 minutes (temps que j'ai paramétré), la partie s'acheve, et je finis second sur quatre. Pas mal. Mais nom de dieu, quelle expérience surréaliste...



Alors je pars a la recherche d'autres titres du genre... et j'ai un second choc. Je tombe sur un jeu de danse chrétien. Avec de la musique uniquement chrétienne donc.

Et son expansion pack "Hip Hop Chrétien".

Et je suis resté, la, comme ça, la bouche ouverte pendant 3 bonnes minutes devant mon écran, a lire une review..

http://www.digitalpraise.com/pdf/breakthroughgaming.pdf







Vu sur le site d'IGN : et la tout est dit.

vendredi, septembre 08, 2006




Avec une PS2, aussi, tu peux tout faire (voir article précédent).

On dit souvent qu'il faut avoir un esprit sain dans un corps sain (mens sana in corpore sana, aurais-je dit si j'avais voulu me la péter avec des locutions latines), maintenant que l'on a vu que
les PCs ne peuvent rien pour votre psychologie (et qu'ils sont même dangereux pour votre santé mentale), il est interessant de voir ce que la PS2 peut faire pour vous. Bien sur, pour la santé mentale, il faudra repasser, ce qui est compréhensible si on se souvient qu'on nous l'a vendu avec des hommes a tête de canard. Merci David Lynch !

Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette histoire de gameboy transformé en outil pour surveiller ses problemes cardiaques utilisés de façon experimentales dans les hopitaux. Et bien, la PS2 elle fait mieux que ça. Les vieux, ils sont foutus. Mais VOUS, vous ne l'êtes pas.

Yourself Fitness! est un programme qui peut considérablement améliorer votre espérance de vie, votre santé générale, et vous aider a draguer les filles en acquérant un corps de rêve. La contrepartie est qu'il est extremement humiliant de se faire engueler par une PS2.

C'est très sérieux.


Votre future bourreau. Il y a pire.


Etrangement, cette bizarrerie vidéoludique est extremement bien foutue.

Le "jeu" commence par une mise en garde. D'habitude, on a droit a des mises en garde sur l'épilepsie genre : "Pause tout les 2 heures", etc.. Et bien c'est beaucoup plus inquiétant dans Yourself! Fitness. On vous prévient que vous si vous avez des problemes cardiaques, ou que si vous sentez que vous êtes en train de mourir pendant que vous "jouez", et bien il faut arrêter et consulter un médecin.

Ok.

Apparait alors une blonde. Bien modélisée et bon lipsync. Elle commence poliment par vous demander votre nom, comme si elle en avait au fond, quelque chose a foutre. Mais vous avez intéret a en profiter, parce que direct elle devient méchante.



Elle vous demande d'abord votre taille, en pieds et en pouces, puis votre poids, en livres. Une fois ceux-ci rentrés, elle ne dit rien,  mais on sent qu'elle en pense pas moins. Ouhla salope. Oui je sais, j'ai 3 kilos en trop, nia nia nia ! Ensuite, il faut prendre notre pouls au repos. Mais le pire est a venir.

Avec un jeu pareil, on se doutait qu'il allait falloir bouger. La miss vous demande donc de faire des sauts sur place pendant 2 minutes et de reprendre votre pouls. Vous n'avez pas l'air con.

Le drame arrive : quand vous devez sélectionner votre pouls, il y a un MAXIMUM, et il est somme toute assez bas. Si vous avez au dessus... vous sentez un sentiment de honte vous envahir. Pire. Vous vous demanderez si vous n'êtes pas sensé être déjà mort. Tant pis on sélectionne le maximum.

Encore une fois, la jeune fille ne dit rien. Mais elle en pense toujours autant voir plus. Fort heureusement, les programmeurs ont oublié de programmer l'expression faciale "choquée / scandalisée".


Non mais là tu rèves...

S'ensuivent une serie d'exercices physique qui vont aider la Kutaragette (la PS2, ignares) a déterminer votre état de santé général : combien de pompes, d'abdos etes vous capables de faire, etes vous capable de vous toucher les doigts de pied jambes tendues en étant assis....

Une fois ceci fait, la Kutaragette ne veut pas vous alarmer, même si c'est alarmant.

Le soft commence pour de vrai.

Selon votre état de santé général, le logiciel se met à déterminer un programme d'activité pour améliorer votre force physique, votre respiration, souplesse, abdos, coeur, etc... Les exercices précedemment effectués servent a déterminer les trucs a travailler en priorité. Rapidement,
la Kutaragette se transforme en Adolf Hitler et vous IMPOSE un programme d'exercice. 30 minutes le lundi, le mardi, repos le mercredi, 30 le jeudi... Wargh ! Et autant vous le dire tout de suite, si vous n'allumez pas la console le jour voulu, elle vous enguelera.


Le "jeu" vous propose alors une série d'exercices, genre GymTonic ou la pub pour le 118218 : vous selectionnez ce que vous voulez travailler et hop, vous vous agitez comme un taré en reproduisant les mouvements de la nana. Il y a heureusement, un mode "pause".
Une autre option pour les gens stressés concerne le jardin zen, vous pouvez aussi faire du Yoga grâce a la PS2. Avouez que vous l'aimez. Au bout de quelques journées d'exercice, vous pourrez constater vos progrès et réajuster le programme d'entrainement.

Mais il ya quand meme un truc absolument scandaleux, meme si vous trouvez l'idée géniale : le débloquage.


Surtout, ne pas péter...


Oui oui, comme dans les jeux de caisse, mais en plus pernicieux. Bien sur, on peut débloquer des nouveaux décors mais le pire est pas là : au début, vous etes quasiment contraint de vous entrainer sur du hiphop ou de l'électro.
J'ai donc éteint la console au bout de 15 minutes.

Mais pourtant, et bien j'aime bien ce truc !!! Il suffisait d'y penser ! Dans ton cul, Dr Kawashima !

Prochain titre ? Et bien vous n'allez pas en croire vos yeux.

PS : Allez, je sors de ma mauvaise foi. C'est AUSSI sorti sur XBOX et PC.

samedi, août 26, 2006

Retour a toi.

Je me souviens d'une couverture de Hebdogiciel (viel hebdo de l'informatique des années 80) qui titra un jour en gros "Désolé, l'informatique c'est de la merde."

C'est a peu près ce que j'éprouve en ce moment.

Le dernier commentaire laissé sur le dernier article regrette le temps trop long
entre les articles. Et bien cette fois ci j'ai une excuse.

1. Je suis parti en vacances 3 semaines. Bon il a plu tout le temps, mais tout de meme.
2. J'ai un léger soucis technique avec mon PC en ce moment. Voyez vous, il marche parfaitement chez l'assembleur, mais refuse de booter sur le disque dur chez moi uniquement, ce qui ne facilite pas les réparations.

Mais rassurez vous. Je dispose de suffisamments de solutions d'appoints pour me permettre de poster meme pendant que je résouds l'équivalent d'un Rubiks cube informatique. Je connais meme les prochains jeux qui seront testés ici, sous peu. Mais chut, c'est un secret.

samedi, juillet 29, 2006

Psychose

"Avec un ordinateur, tu peux tout faire.". C'est ce qu'on entend sans arrêt dans les bars aujourd'hui, entre deux vers de rouge et commentaires sur Nicolas Sarkozy et la guerre du Liban.

C'est faux bien sûr.

Mais on l'a cru sincérement a une époque, oulah oui. Pensez donc, si un ordinateur est capable de faire des calculs, de taperdes textes, et de gérer une base de données, il est forcément capable de faire des psychanalyses.

Ne partez pas, on l'a cru TRES sincèrement une époque. Oulah, oui ! Gerard Miller a eu très très peur pour son job ! Pensez donc, on l'aurait remplacé par une machine et on aurait eu un IBM PC XT entre Steevy et Alévèque. Ca n'aurait pas été plus mal, puisque finalement, même si ils ne sont pas artificiels, avouons qu'ils sont tout de même sacrément buggés.

On a donc pu voir dans des émissions high tech de l'époque des psys dirent qu'un jour, tout le monde pourra avoir un psy sur disquette 5 pouces un quart chez soi, mais qu'il ne remplacera jamais le contact humain. La confusion la plus absolue. On sentait la panique totale chez les psys. Quelques années plus tard, Tom Hanks et certains acteurs se sont plaint du film

Final Fantasy The Spirits WIthin parce qu'un jour, tout les acteurs réels allaient être remplacés par des acteurs virtuels, qui, drâme du plombier polonais, ne demandent pas 30 000 milliards de dollars par film et ne viellissent pas. Ils ont eu aussi très chaud, car avouez que ca a failli arriver. "Ca me trouble beaucoup. Mais c'est en train d'arriver. Et je ne sais pas vraiment ce que je peux faire à ce sujet "avait t'il déclaré. Finalement Tom Hanks, a décidé de résoudre la probleme en volant lui même le boulot d'autres acteurs en faisant 5 personnages en image de synthèse a la fois dans Polar Express. Depuis, il n'est plus troublé.

Bref, je m'égare, je m'égare, revenons a nos moutons !

Dans un prélude a Skynet et a Terminator, les gens normaux se sont rués dans leurs magasins a la recherche de logiciels ou ils pourraient se faire soigner la tête a peu de frais et enfin découvrir ce qui cloche dans leur vie. Une excellente alternative aux magazines Elle...

Mais pas plus.

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MIRROR OF THE MIND
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Un jeu qui a la classe, puisque la premiere question qu'on vous pose, c'est si vous voulez utilisez le joystick. Avouez que pour un jeu de psy, ca assure méchamment grave. Dommage que le support de la webcam n'existait pas a l'époque, parce qu'il aurait pu surement vous dire qu'a la façon dont vous tenez votre Joystick, vous êtes un passioné avide de masturbation.


Le jeu vous demande votre profression, mais pas de panique : il s'en fout, c'est pour faire comme si

Car oui, tout ces jeux vous le constaterez sont d'accord sur la même chose. Qui que vous soyez, vous êtes un raté profond et vous ferez bien de vous suicider. Un diagnostique de haine, si vous voulez mon avis, constituant un vrai prélude a une apocalypse de robots détruisant l'humanité....

Le jeu dispose de "4 niveaux de difficultés". Le premier pour le magazine Elle , le second pour le vrai psy qui a la vraie flemme de diagnostiquer son malade. Je plaisante pas, c'est vraiment présenté comme ça.

Quelque soit votre choix vous pénetrez dans un bordel absolument inimaginable, avec 150 options/parametres possible, des embranchements de menus avec 30 niveaux de profondeurs, etc. Le jeu fait tout pour vous perdre et vous plonger dans un état de confusion absolu, afin de pouvoir sadiquement vous diagnostiquer une profonde schizophrénie par la suite, en espérant que vous vous jeterez sous un train juste après.

Attention Gerard Miller ! Un autre menu en 3 couleurs !

Le "jeu" consiste a choisir plein de catégories : vie professionelle, carrière, vie domestique, etc... Le tout consiste a déterminer vos traits de personnalité. On vous présente soit des QCM, soit un axe sur lequel vous vous situez, tout en  prenant bien soin de vous emmener toujours plus profond dans des menus... Probablement un pretexte pour justifier son prix et prétendre a une analyse de qualité.

Parfois, le jeu lance une ou deux blagues. Mais c'est pas pour plaisanter, c'est pour vous mettre en confiance afin de mieux vous prendre par derrière par la suite...

Après vous avoir posé des milliards et des milliards de question et vous avoir paumés dans 130 000 menus différents, le jeu affiche fierement (et sadiquement) une "carte" de votre esprit, et vous montre ou vous vous situez sur divers points (franchise, rationalité), et la compare a vous CROYEZ vous meme être. La conclusion est systématiquement imparable : ou bien vous etes un connard prétentieux, ou bien vous êtes une loque humaine incapable de vous affirmer.
Vous n'y jouerez pas deux fois. La premiere raison étant que ce n'est pas le moindre du monde amusant. La deuxieme est que une fois, c'est suffisament déprimant comme ça.


La carte de votre esprit, bidimensionelle, tout comme vous...






Alors vous décidez d'essayer un autre jeu, plus ludique. Et surtout avec un titre bien plus aguicheur.




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ROMANTIC ENCOUNTERS AT THE DOME
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Un titre qui fait bander.

Mais j'avoue je n'ai pas tout compris.

Absolument partout, ce jeu est décrit comme un mélange entre un jeu d'aventure t(s?)extuel et une analyse psychologique. Apprendre sur soi en s'amusant. Sauf que ce n'est que moyennement amusant et que je n'ai pas trop compris comment on s'amuse. Le jeu se veut une version ratée et textuelle de Leisure Suit Larry, sans l'humour. Vous arrivez au "dôme", qui est
probablement un mot anglais, ou un euphémisme pour dire "baisodrome". Car c'est de cela qu'il s'agit. Vous entrez dans le dome dans le but de savoir si vous niquerez ou pas. Analyse très profonde en vue. Vous avez pour ça acces a différents salons, dance floors, bars, ou il se passe des trucs ou non.


C'est toujours délicat et inutile de prendre des shots de mode texte...


Cependant, on peut hélas réduire le puddingtest de ce jeu a quelques observations :

-Il n'y a aucune nana normale dans la vie. Elles ont toutes des problemes
surréalistes, des petits amis qui ont des flingues et la détente facile, des maqueraux,
ou des envies suicidaires...
-Les filles sont toutes des folles du cul.

Le nombre de choix possibles, les situations abracabrantesques servent a voir ce que vous feriez si vous avez affaire a ce genre de choix fictifs, tout ca, pour arriver a une seule conclusion : vous ne niquerez pas, et si vous niquez, vous êtes un salaud.



Le plan du Hall d'entrée ... Excitant !



Si vous survivez a ces deux jeux, vous pourrez peut être vous lancer dans le troisième jeu, qui est bizarrement le plus interessant du lot.

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ALTER EGO
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Ici, je me sens obligé de faire un peu plus attention a ce que je dis parce qu'il semblerait que ce jeu ait des fans. Et que je l'ai en plus moi même apprécié a une sombre époque sur un sombre émulateur Apple II.

Alter Ego est une sorte de QCM géant. Vous commencez par déterminer votre personnage en fonction de caracteristiques genre RPG, ou par un QCM pour déterminer votre personalité. Ensuite vous guidez votre perso de l'age bébé a l'age mort. Vous connaitrez donc tout, les bisous baveux du chien qui vous fait une léchouille dans le berceau, la cruauté des connards d'enfants primaires, vos "premiers émois" comme on dit, la recherche du boulot, le mariage, la retraite... Tout celase fait en suivant un arbre, qui vous fait avancer dans la vie, et a chaque case corresponde des questions.


Un dilemme de shopping : pas de doute, c'est la version Female.



Selon vos caracteristiques, le choix d'une option ou d'une autre se déroulera bien ou non, ce qui vous permet d'aboutir a la conclusion suivante : vous ne ferez JAMAIS ce que vous voulez dans la vie et vous avez une très grande probabilité de mourir jeune. Le jeu ne se prive pas non plus pour vous faire la morale. Et ce qui est agaçant, c'est qu'il a souvent raison. Alter Ego est un excellent jeu, mais extrêmement déprimant donc.

Ca ressemble a une version goth/héroinomane de la marelle, et selon votre
religion, ca se terminera ou non par une case ciel...


A noter que le jeu existe en versoin mâle et femelle. Désolé aux partisans de l'égalité des sexes, mais on a pas vraiment la même vie !



Le jeu devient parfois subitement intéressant.








mercredi, juillet 05, 2006

George Beller Superstar !

Ca y'est. Je l'ai. Le Saint-Graal du retropudding.

Ce site, voyez vous, c'est un peu le Nanarland du jeux vidéo. Certes, c'est prétentieux, mais l'idée est néanmoins là. Devant un bon nanar, on ne s'ennuie pas. On est au moins époustouflé tellement c'est mauvasi et kitsch. Et bien, le jeu vidéo aussi a ses nanars. Ses jeux mauvais, mais sympathiques et amusants.

Dans les deux cas, le salut vient parfois du seul jeu d'acteur. Tout ceux qui ont vu Turkish Star Wars savent de quoi je parle. Et bien désormais, tout ceux qui joueront a "Télé CD" aussi : ce titre est en effet touché par la grâce de Georges Beller, animateur has been qui ne doit son succès qu'a sa belle gueule de chimpanzé et a son humour ravageur. Télé CD, c'est l'histoire d'un double sauvetage. D'une entraide mutuelle, de la symbiose de l'écosysteme vidéoludique. Télé
CD ne serait rien sans Georges Beller, et Georges Beller n'était plus rien avant Télé CD. Mais Télé CD, c'est aussi peut être la raison pour laquelle la télé déteste tant les jeux vidéos. C'est l'histoire d'une compromission, d'un produit batard, et d'un ratage monumental (mais sympathique).

Il faut vous dire qu'a l'époque (que je situerai entre 94 et 96), l'engouement du public pour le Multimédia et le Lecteur de CD ROM magique qui rend l'informatique drole, amusante, et sympathique pour les familles du monde entier était telle que l'on était prêt a n'importe quel foli pour convaincre la ménagère réticente de s'y mettre. On fit donc ainsi appel a la carte ultime, le joker de l'Informatique, Georges Beller pour s'amuser, et a Julien Courbet pour nous apprendre Windows. Dans la mesure ou les joueurs de Télé CD savent probablement a peine se servir d'un ordinateur, les instructions de départ sont donc très simples.
















Dès cet écran, dès ce point de départ, on sent que le Kitsch est là, que ce CD en transpire par tout les pores. Cet écran, c'est un préliminaire, au sens sexuel du terme. On sait que au délà de cet écran, on part pour tout une aventure, pour un périple au sein du plaisir et de la drolitude. Les deux boutons permettent au choix d'installer le jeu ou d'y jouer. On peut donc y jouer sans l'installer, j'imagine que celle ci devait permettre d'accélerer un peu les choses a l'époque des lecteurs tout lent tout mous (comme Georges Beller)















Comme l'équipe de développement n'avait pas les moyens de se payer un studio de télévision, ils ont donc utilisé la fameuse méthode du fond bleu, et des images de synthèse sur lesquelles ont été incrusté Georges Beller. Malheureusement, on constate qu'ils n'avaient pas non plus les moyens de se payer des graphistes. Non pas que ça soit techniquement raté, mais ca pête les yeux.



















Après le choc du lancement, après le choc de l'animateur et de son décor flashy, il faut vouspréparer a un 3eme choc : les candidats. Comme concernant notre inaugural Juste Prix, vous devez vous choisir un avatar. Ce qui est particulierement interessant concernant ces avatars, c'est qu'en essayant de donner un apect rigolo au produit en jouant des steréotypes completement allumés, ils ne font qu'être ridicule eux même. Car surjouer est une chose, surjouer mal en est une être.














Ainsi, mon avatar décérébré n'arrêtait pas de hurler "HAHA ! J'vais pouvoir faire une percée !". Je vous laisse imaginer ce que cela aurait donné sur un plateau de télévision réel. Ca aurait probablement inquiété les candidates.















Le but du jeu consiste a obtenir 1 000 000 points. C'est un peu con, dans la mesure ou chaque question apporte systématiquement 50 000 points. Ils auraient pu faire "le premier qui a 20 bonnes réponses a gagné", mais ca devait être un peu has been. Ca me rapelle cette "inflation" qu'ont connu tout les fans de flipper. A une époque, arriver au million de points sur ces machines témoignait déja d'une bonne maitrise. Les flippers plus récents, eux, vous offraient 700 000 points rien que pour lancer la boule.
















Notons que si vous n'avez pas d'amis, l'ordinateur oubliera de vous fournir des concurrents. On ose imaginer ce que ca serait si ca passait a la télé. Le jeu en lui même ressemble a un quiz raté, et ce, en grande partie parce qu'il s'agit d'un quizz raté. Le jeu pioche une catégorie de question au hasard. Celles ci sont de qualité, dans le sens ou elles vont de l'outrageusement simple au truc pointu. Néanmoins, pas de panique, c'est grand public. A chaque réponse, Georges Beller ne peut pas s'empécher d'intervenir. On pourrait trouver ça ennuyeux, mais il ne faut pas oublier que c'est le coté pathétique qui donne son intéret au jeu. Georges Beller ne sait faire que deux types d'intervention :

-Euphorique, quand vous avez une bonne réponse, même si elle porte sur "le nom du réalisateur de Jurassic Park", et que vous avez eu 20 réponses fausses avant, Georges Beller vous assurera que vous êtes la personne la plus intelligente sur terre, et que ce serait bien de vous inscrire a tout les jeux télés du monde parce que vous serez surement milliardaires si vous faisiez ça.

-Déçu, en cas d'échec. Il essaie néanmoins de vous remonter le moral, avec un talent qui ferait passer les grand classique du genre "une de perdue, dix de retrouvés" et "au moins il n'a pas souffert" pour la plus grande invention psychologique de tout les temps.

Après l'intervention de Georges Beller, votre candidat fera une petite intervention, qui s'est résumé a "je vais faire une percée !" dans mon cas. De fil en aiguille, vous arrivez jusqu'au trésor, et vous vous rendez compte que le seul intéret du jeu ne sont au fond que les interventions pitoyables de Georges Beller, qui par exemple, fait semblant de ne pas arriver a dire "congratulations" (haha ! que c'est drole !). Il sait parfois faire preuve de second degré en affirmant parfois : "avec ce jeu, j'ai un succès fou".
















Dommage que ce type de jeu aie a peu près disparu. Les superstars qui se melent au jeu vidéo, ca donne toujours des grands résultats. Par exemple, je tuerai pour mettre la main sur CA.

lundi, juillet 03, 2006

Porrasturvat et flemme.

Je tiens tout d'abord a vous remercier de votre impatience et de vos encouragements, cela ne me fait on ne peut plus plaisir. J'essaie de m'en tenir a un ou deux articles par semaine, même s'il est vrai que le rythme c'est un peu ralenti ces jours ci. Ceci est imputable a plusieurs choses.

-Ma recherche de bizarrerie vidéoludique sur Zx Spectrum a été un échec complet alors qu'elles pulullent sur C64 et CPC. On en déduira que cette machine est la machine des gens normaux.
-J'essaie depuis quelques jours de mettre la main sur un titre relativement exceptionnel possédé par une conaissance.
-J'ai une flemme pas possible.

Je me permets donc d'assurer aujourd'hui une sorte de simili service minimum, en vous parlant d'un jeu, un certain Porrasturvat.

















Alors c'est un freeware assez récent, mais le concept est suffisament dérangeant pour que j'en parle ici : c'est une simulation de mec qui tombe dans les escaliers. Et ce qui est bien, c'est que je n'ai pas besoin de m'éterniser : le gameplay est on ne peut plus simple. Un bonhomme en haut des escaliers, on choisit ou et comment on pousse, on pousse, le mec tombe. Plus il a mal, plus on a de points.

Ne faites pas ca chez vous les enfants !

Je vous donne rendez vous un peu plus tard dans la semaine pour de nouvelles aventures, car oui, j'ai d'autres bizarreries bien plus interessantes sous le coude :)

http://www.the-underdogs.info/game.php?id=3740

mercredi, juin 21, 2006

Biko 2 Reversible Face

Oh putain.

Je sais que vous raffolez de mes introductions raffinnées, de mon style élégant, de la manière subtile avec laquelle je manie la langue française. Oui, je sais que vous m'aimez. La preuve, certains d'entre vous vont même jusqu'a lacher des commentaires sur mes glorieux et insignifiants et articles.

Mais c'est un homme faible qui vous parle aujourd'hui. Un homme qui vient d'affronter la douleur, l'humiliation, en même temps que la stupeur et l'effroi.

Pardonne moi, blog. J'ai échoué.

C'est en faisant un détour sur mobygames et en cliquant sur "random game" comme un taré en ayant l'espoir de découvrir un ou deux titres idiots que je l'ai vu. Biko 2 reversible face.

J'ignorais qu'il y'avait un Biko 1.

Et ce jeu il avait l'air exceptionnel : une note moyenne de 0.8 sur 5, et surtout, une description qui me plaisait a mort : "stalking simulation". Savez vous ce qu'est un Stalker ? Non ce n'est pas qu'un jeu très en retard. Il va falloir que je vous donne un petit cours de culture japonaise.

Les japonais sont des pervers, tout le monde le sait. Leurs "magasins de cul" sont remplis de DVDs étranges, ou le salary man moyen peut, en cachette, acheter un DVD de nanas mélangeant moules et sangsues, ou en train de se faire couper les
cheveux chez le coiffeur. Oui, le japonais n'est pas comme nous. Et bien, un stalker, c'est quelqu'un dont le trip est de suivre les nanas dans la rue (et, si possible, de les prendre en photo). Oui, y'en a qui font ça aussi chez nous, mais la bas, c'est un vrai phénomène de société.

J'ai donc installé Biko 2. Par curiosité professionnelle. Et je n'ai pu hélas, y jouer que pendant quelques minutes. Car les PCs des japonais eux aussi, ne sont pas comme nous, et le bazar plante systématiquement au bout d'un quart d'heure, quand j'ai de la chance.

Et c'est dommage, car le jeu était tout bonnement exceptionnel.

Ca commence par une phase où l'on voyait une nana se trémousser derriere plein de lumieres. On attend. Il ne se passe rien. Au bout de 3 minutes d'ennui, j'ai essayé de cliquer partout et il s'est passé un truc. Visiblement, l'affichage 2D au dessus de la 3D a été codé avec les pieds.















(vous n'avez aucune idée de la niaiserie de cette scène)

S'ensuit une petite phase d'aventure/QCM ou on ne comprend rien, puisque c'est en japonais. On remarque cependant que le personnage a une grosse touffe de cheveux devant les yeux, et qu'on ne voit donc jamais ceux ci. Le signe de la honte, surement. Il est possible que ce personnage ne veuille pas être reconnu afin de ne pas compromette sa carrière dans d'autres jeux vidéos.

Vient alors la phase de stalking proprement dite : comment suivre une nana la nuit dans la rue, sans se faire repérer ?

Et bien c'est du grand art.

Tout d'abord, on controle son personnage a la souris. Dans une vue a la 3eme personne, il faut amener le pointeur vers un des bords de l'écran et cliquer pour faire avancer le personnage dans la direction voulue. Peut être que les japonais trouvent ce
style de controle très naturel. Nous autres occidentaux, on aurait tendance a décrire ça comme "nul a chier". A moins que le jeu soit, en fait, une situation de Stalker bourré.














(le héros mystérieux...)

En haut a droite de l'écran, on a une barre qui monte et descend. Quand elle est a zéro, vous êtes "trop loin" de votre cible, donc vous perdez. Le probleme, c'est que trop loin, c'est 10 mètres. Votre cible doit donc etre, de maniere optimale, a moins de 5 metres de vous. Vous lui collez donc littéralement au cul, et bien sur la pauvre petite fille innocente, qui ignore tout de la vie, et ne se doute de rien.

SAUF SI....

a cause du systeme de controle, vous avez le malheur de shooter malcontreusement dans une canette de coca qui traine par terre. A ce moment la, la nana se rend compte de votre présence et vous êtes mort. Le but du jeu consiste donc a suivre
une nana dans la rue en évitant les canettes de coca au sol (seuls obstacles que j'ai rencontré en un quart d'heure de jeu). Fascinant.


Je n'ai pas réussi a suivre cette fille jusque chez elle. Comme dit plus haut, le jeu plante sans arrêt. Et c'est bien dommage, parce que d'après Mobygames, si je réussissais, j'avais droit a une scène de "viol interactif". Wow. Franchement les gars de Prison Tycoon ont encore bien des choses a apprendre (quoiqu'il serait capable de nous pondre un dating/hentai game en milieu carcéral, ça, ce serait concept!)














(un jour elle deviendra mienne... oh oui...)

Ces soucis techniques m'ont rendu triste. Mais en écrivant ce message j'ai parlé du jeu a un ami Otaku. Bizarrement, il connaissait. Et il m'a meme informé qu'il y'avait aussi un "Biko 3", j'ai donc tapé ça sur eMule et oh joie ! Il y est ! En plus, il y a un patch anglais ! Je vous ferai donc part bientot de mes impressions plus profondes sur cette version, probablement sublimement améliorée...

jeudi, juin 08, 2006

La politique, c'est fun.

Je ne le répeterai jamais assez, j'ai fait Sciences Po. Certes, je me suis allégrement foutre dehors au bout de deux ans, mais tout de même. La politique, c'est ma Grande Passion. Pendant que ces incultes de jeuxvideo.com et Gamekult s'affrontent a grands coups de fautes d'orthographe sur le thème de la guerre des consoles, moi je m'excite régulierement a suivre le duel Nico/Ségo , très très excitant la aussi.

J'ai une autre passion : les ordinateurs Thomson, qui m'ont sauvagement dépucelé le Joystick alors que je ne devais avoir que deux ou trois ans.

Il arrive un moment ou en a envie de concilier deux passions. De n'en faire qu'une. Concilier la Politique avec le Rétropudding sur Thomson. Thomson, putain, LA machine des jeux en basic ! Et pas n'importe quel basic, les gars, du Basic Pur, du vrai, du basic MICROSOFT !

Puisque je suis un homme, un vrai (un gamer quoi), je vous propose ici un méga dossier sur pas moins de CINQ jeux consacré a la Rétropolitique. Vous y apprendrez, si vous ne le savez pas déjà, que l'anglais est notre ennemi héréditaire, et qu'ils ont une façon bien différente de nous de voir la politique, oulah oui.


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VOTEZ POUR MOI
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Qu'est ce qu'on fait quand on veut faire un jeu vidéo et qu'on est tanche en
programmation, en plein milieu des années 80s ? On fait un jeu de gestion en basic. Vous en verrez régulierement sur ce blog, vous verrez, c'est exceptionnel.





(un bout du Listing, du travail de pro)

On rigole moins quand on voit que c'est Coktel Vision qui fait ça. J'ai un souvenir terrible de Coktel Vision et de son extraterrestre Adi dont on m'infligeait régulierement la présence pour optimiser ma carrière scolaire. Avant "Adi vous apprend la vie", on a donc eu droit a "Microsoft Basic vous apprend la politique". Certes, j'extrapole.















En fond sonore de cet écran titre, la marseillaise, jouée sur une voix. Notez, c'est très important, le sous titre "Jeu de Simulation" . Ca fait penser un peu au "Ceci est une fiction, tout les personnages sont fictifs" des téléfilms américains. Mais ici, on s'adrese au joueur. Nous autres y sommes habitués aujourd'hui, mais probablement Coktel Vision souhaitait anticiper d'éventuels troubles psychologiques de gens qui se croyaient véritablement président de la république après avoir joué a ce jeu. Car oui, "Votez pour moi" est une simulation de président. Oui, c'est donc mensonger.

Le jeu nous propose ensuite de choisir votre camp. Gauche, droite ? C'est pire que ça, "Socissos ou démocratos ?" . Visiblement, la aussi EA avait raflé l'exclusivité de la ligue.

De toute façon on s'en fout, ca ne fait aucune différence, ce qui témoigne du réalisme de la simulation.

Le jeu se déroule en deux temps : 1. Bilan 2. Faire des trucs.


La phase de Bilan vous rappelle les évenements marquant de l'année écoulée, qui sont toujours les suivants :
*Forte Croissance aux USA
*Peu de chomeurs en France (un logiciel qui fait presque preuve de témoignage historique)
*Hausse du prix du pétrole.








Ici, le jeu a bugué, puisque pour une très rare fois le pétrole a baissé.



Et la... Oh mon dieu, de l'interaction ! Pas de panique, ce ne sont rien d'autres que trois autres écrans de bilans. Et qu'est ce que vous croyez ? On est pas la pour s'amuser, la politique c'est pas LOL.

*Etat Général vous indique le pourcentage des gens contents/pas contents. C'est effecitvement tout ce qui compte en politique.
*"Sondages" vous montrent une répartition de l'opinion selon les catégories sociales. C'est très très étonnant en début de partie, puisqu'on voit que votre camp ne dépasse jamais les 10%, et que l'autre camp non plus, alors que vous avez 60% de "satisfait". "Votez pour moi" et donc un jeu ou on est élu avec 10% des voix mais où la majorité est contente quand même.
*Les Résultats Economiques, qui ne servent a rien.

Que peut faire un président ? Et bien il peut modifier les budgets. Allez, mettons ca en conformation avec mes convictions personnels. Sucrons le budget social, coupons les burnes aux agriculteurs, et aidons les entreprises et l'exportation. Mais comme c'est en basic et qu'on modifie les jauges avec gauche et droite, ca prend 3 ans. Oui, comme en vrai. A notez que vous pouvez faire n'importe quoi, vous ne serez jamais en déficit, endetté, ni quoi que ce soit. Non, trop d'interventionnisme ca fait juste de l'inflation. Et l'inflation on s'en fout. "Votez pour moi", un jeu de gauche.

Du coté des mesures gouvernementales, on peut opter pour un blocage des prix ou des salaires (nom de dieu ! quelle époque!), une modification des taux d'intéret (et tout le monde sait que personne ne comprend rien a la politique monétaire), taxer les importations (pour empécher les MSX de concurrencer Thomson), et arreter l'immigration.

Voyons ce qui se passe si on libére les prix et les salaires. Une experience qui serait politiquement interessante dans la vraie vie, car elle foutrait un bordel pas possible.

Ok, des gens pas contents. Mais qu'est ce qui se passe quand on regarde l'évolution ? On perd -3% en voix, et l'indice de santé économique du pays est en progression. Ca n'a pas du choquer le game designer de voir qu'on ne perdait que 3% de voix en supprimant totalement les aides sociales et en bloquant les salaires, tout en augmentant le P.I.B . Votez Pour Moi, un jeu de droite.

















Mais abordons la phase la plus curieuse du gameplay de cet étrange titre : le débat. Nom de dieu, une simulation de débat en BASIC... Vous êtes a gauche, le méchant lui, il est a droite. Quand le méchant parle, vous pouvez l'interrompre, rire, ou demander un rensignement. Quel genre de renseignement ? On en sait rien. C'est toujours très bien vu de demander des renseignements sur son pays a l'opposition en tout cas. Si vous interrompez votre adversaire, le jeu vous redonne la main. Mais une demi seconde plus tard, le méchant la reprend, et vous ne pouvez rien faire. Il arrive ainsi régulierement que le débat se déroule sans que vous puissez dire quoi que ce soit. Et qu'est ce qu'il se passe quand vous parlez ? Vous pouvez adopter n'importe quel ton (y compris "Violent"), votre "blabla" ne servira a rien, puisque quoi qu'il arrive, le président que vous êtes perdra le débat face a l'opposition. Votez pour moi, un jeu populiste.

Au bout de 7 ans, le jeu décide si vous allez êtres réelu ou non. A titre d'indication, avec le genre de politique que j'ai mené, sur 2 parties, j'ai été réelu au premier tour avec 60%. Et la, tout est dit.

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MON GENERAL
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(attention au général sudaméricain rose)

Alors avec un titre pareil, on pouvait s'attendre a une simulation de Charles de Gaulle. Et bien non, a la place, on a droit a une simulation de dictateur sud américain, genre Augusto Pinochet ou Ugo Chavez.

Et la aussi, ca pue le basic a 30 kilometres a la ronde.


Par contre, du point de vue du gameplay, on a droit a un truc un peu mieux : un simulateur de budget de dictateur. Vous autres, qui suivez avec attention les débats relatifs a l'élaboration
et au vote du budget, et bien vous allez pouvoir vous en donner a coeur joie !

Concretement, ca se passe comment ?


Le jeu commence par vous demander combien d'années vous voulez rester au pouvoir. Comme vous le constatez, on ne se fait pas chier du tout, dans ces pays là.




Ensuite, vous avez droit a de beaux écrans en mode texte : allez vous dépenser votre thune en armée (hommes, tanks, etc), acheter des hectares de terre, construire des usines (hors de prix : votre pays n'a au départ de quoi que construire que 5 usines a tout péter), le mettre dans l'éducation ?















(On arrive rien a lire, je sais, mais au moins vous avez votre imagination)

Il y a plein de "ministères" dans lesquels dépensez votre thune : résultat, impossible de savoir qui fait exactement quoi. Impossible de savoir a quoi servent "les loisirs" en dictature par exemple (surement a organiser les executions dans les stades). Le but du jeu est donc le suivant : dépenser sa thune en esperant que dans le tour suivant on en aura un peu plus que dans les tours précédent.

Ca n'arrive jamais.

En plus, 1 tour sur deux, on vous déclarera la guerre et on vous foutra sur la gueule. N'esperez pas gagner la non plus.









Enfin, au bout d'un tour ou deux, votre second vous foutra en prison et prendra le pouvoir pour cause de "déficit" ou de "pas content", quoique vous fassiez, le jeu trouvera une raison de vous faire perdre, ne vous inquiétez pas. Voila, merde, on avait presque l'impression d'avoir eu affaire a un bon jeu. La réalisation est sympatoche, et vous aurez droit a des magnifiques illustrations avec le général Alcazar (de maniere completement illégale du point de vue de la propriété intellectuelle) et au thème de la cucaracha qui revient régulierement (ainsi que d'autres beauferies qu'il était de bon temps a une époque d'ajouter a son klaxon). Le seul intéret
du jeu est je suppose, le jeu a plusieurs en hotseat, puisque la au moins, tout le monde est aussi mal barré que vous au départ.



(Non.)

Passons a une autre machine : le ZX Spectrum

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Yes, Prime Minister
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Les anglais ils ont la classe. C'est pour ça qu'aucune des simulations politiques qu'on va voir ici n'a été écrite en basic. Mais vous allez voir, en plus contrairement la ou en France ou politique rime avec "chiant" (je sais ca rime pas), outre manche, les simulations politiques sont completement barrés.

Ca veut pas dire qu'elles sont bien.














(Votre bureau, une interface somme toute rigolote)

Yes Prime Minister est une simulation de Premier Ministre donc, mais c'est aussi une adaptation d'une série anglaise réputée être très drole. Et c'est vrai que le jeu, qui se présente sous la forme d'un jeu d'aventure semi textuel. En gros vous êtes dans votre bureau, et vous vous faites chier a lire des mémos et aller a vos réunions.













Dans ces réunions, on parle politique, mais la ou ca devient extremement bizarre, c'est que c'est a vous de finir les phrases des gens. On joue le role de plusieurs personnages donc, et résultat, on ne sait pas du tout ou on va dans la conversation. Si certaines répliques sont amusantes, ca reste de la politique ou on se fait chier a supporter des manifs de féministes ou a décider de l'endroit d'un construction de réacteurs nucléaires.

A la fin, vous perdez.


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FLUNKY & Spitting Image
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Je vais pas m'étendre excessivement sur ces deux jeux, mais il faut que je les mentione pour que vous sachiez que ces deux titres existent.

Flunky est un simulateur de majordome de famille royale britannique. Y'a des gens que ca éclate. Concretement, on se déplace dans des écrans qui font justement 1/10 de l'écran ca rame quand meme et on remplit des objectifs super excitants comme "allumer la cheminée", ou "retrouver le canard en plastique de Harry/la perruque de Lady Di". Parfois, un garde royal vous flingue dans le hall. On ne sait pas pourquoi.
















Flunky, l'anti Urbz













Ronald Reagan contre Mme Tchatcher

Spitting image est un jeu ou on controle Margaret Tchatcher qui distribue des gnons, une sorte de celebrity deathmatch/street fighter de la politique internationale de l'époque, sauf que, CPC oblige, on ne reconnait plus personne.

Un jeu sympa, a la réalisation correcte, en dépit d'une maniabilité scandaleuse... L'ancêtre de Celebrity Deathmatch sur PSX. Oui, c'est pas une référence. Et bien justement...