lundi, mai 29, 2006

Prison Tycoon, un jeu sympa.

Les jeux vidéos remplissent tout nos fantasmes.

Certains ont des fantasmes bizarres.

Un des genres les plus anciens et au succès constant, c'est le jeu de gestion. Il y a des tas de gens, quand ils rentrent chez eux après une dure journée de boulot, et bien ils se disent : "tiens, et si je me faisais une bonne journée de boulot ?"

Alors on a vu fleurir des tas de jeux de gestions. Du bon au moins bon. Des Theme Park, des Sim City, des Mall Tycoon, des Railroad Tycoons, ah ça on en a bouffé.

Cependant, plus on fait de tycoon, plus il faut se renouveler en thème. Je ne vous cache pas ma surprise en me rendant qu'était sorti sur PC ily a quelques années un PRISON TYCOON.


Un jeu forcément de bon gout.

LA ou les jeux précedemment testés étaient des daubes sympathiques, il y a des daubes dont on est content qu'elles en sont.

Quand on lance Prison Tycoon, on fait face a un écran titre nous présentant un milliard de modes de jeu disponible. En fait 3 : Free play/Scenario/Sortie Windows. C'est évidemment ce dernier mode qui est le plus fun.

Mais quand on joue pour de vrai, on va de surprise en surprise.

On commence par choisir son terrain : au choix le desert ou la foret. Paradoxalement, ca fait trois types de terrain a choisir. Ne me demandez pas pourquoi, ce jeu défie la logique et les lois physiques. Par exemple, si vous choisissez le désert, vous aurez droit a un brouillard vous empechant de voir a 10 metres et surtout a une couleur de ciel donnant dans le vert bouteille.

Autre particularité géophysique de Prison Tycoon : les années durent 24heures. Vous ne comprenez pas ? C'est pourtant simple. On a deux jauges de temps : la premiere donne l'heure. Toutes les 24 heures écoulées, la jauge de temps indiquant l'année grimpe d'un point. C'est les prisonniers qui doivent être contents. Car non seulement eux aussi défient les lois de la physiques (leur modèle 3D fait 50 pas pour faire 2 mètres), mais en plus ca leur permet de faire une peine de 30 ans en un mois.
















Parlons en des prisonniers. Dans Prison Tycoon, la vie pénitenciaire est très cool. Non seulement on a droit en fond sonore a une musique country très sympathique, mais en plus les prisonniers passent leur temps dehors a marcher. Parfois ils se foutent sur la gueule (on distingue que l'un touche l'épaule de l'autre). Vous pouvez augmenter leurs distractions en ajouant des librairies, des églises, et des couloirs de la mort. Malheureusement, les executions sont très très mal modélisées. De plus, les graphistes se sont pas fait chier a faire toutes les animations Ex : un
prisonnier va se coucher. Il marche pres de son lit et hop il disparait.

Le mode freeplay n'offrant aucun intéret, observons le mode scénario. Très fourni, puisqu'il nous offre une vingtaine de situations différentes. Elles s'énoncent comme ci "Vous etes le directeur d'une petite/grande prison. Récemment, des émeutes entre prisonniers ont éclaté. Arriverez vous a ramener l'ordre ?" . Et c'est tout. Imaginez la même chose écrit 20 fois différement et vous aurez une idée de la variété de gameplay de Prison Tycoon.
















Je lance le jeu. J'essaie de calmer les prisonniers. Je case en 10 secondes 5 tours de garde (qui se construisent instanément en faisant "plop!"). Et je me rends compte qu'on peut déplacer les prisonniers individuellement en cliquant dessus. Dès lors, il suffit de les espacer un peu pour gagner. Merde le mode scénario n'a aucun intéret non plus. Heureusement il reste la 3eme option : Retour a Windows : et la nickel, rien a dire, le jeu quitte très vite.

Un jour peut être, la Justice se penchera sur ce jeu et remplacera les peines de prison par une sentence imposée de 2 heures de jeu. Ca suffit largement.

jeudi, mai 25, 2006

Pepito et Weetabix sont dans un bateau.

Il y a des conflits qu'on ne soupconne pas.

Bien sur, il y a ceux qu'on soupconne aussi. Ceux qui font des morts. Genre la Tchétchénie, l'Irak, le Tchad, et tout ce bordel. Mais il y a des conflits bien plus graves : la guerre des consoles par exemple. Et ça a la télé, personne n'en parle. Pourtant c'est des milliards de thunes qui sont en jeu. C'est bien plus grave que des vies humaines. Si si (vous l'avez compris, ce blog est méchant).

Mais dans les années 80, alors que la guerre froide était sur le point de s'achever, un conflit bien plus silencieux, une véritable guerre secrete faisait rage.






VERSUS













Oui, c'est violent. Et les victimes ont été nombreuses en plus. Pourtant, les médias se sont tut sur cette épouvante atrocité. Les victimes ? Nous autres joueurs, dont les portes monnaies ont été décimés.

Car sur CPC est sorti un jeu. Un jeu Pepito. Déjà, je trouvais bizarre qu'un gars de chez Titus a pu être regardé sérieusement quand il a dit "Et si on adaptait la Zoubida en jeu vidéo ?", alors je vous raconte pas la tete que j'ai fait en découvrant cet écran titre.



J'avoue, ca m'a court circuité le cerveau. Explications.

Les aventures de Pépito AU MEXIQUE. Je ne suis pas un bouffeur de chocolat
mais j'ai toujours cru que Pepito était mexicain au départ. J'veux dire, il a un sombrero, un poncho, il parle espagnol, etc. Mais non, apparemment puisque les "gars du marketing" ont décidé d'appeller ce jeu "Les aventures
de Pepito AU MEXIQUE" et non "Les aventures de Pepito tout court", on se dit que Pepito doit cacher un énorme secret. Peut etre est il allemand ? Peut etre a t'il donné des juifs pendant la seconde guerre mondiale et a vécu comme réfugié politique en amérique du Sud avant de rejoindre le Mexique a pied ? On ne sait pas. On ne saura jamais. Il faudrait diligenter une enquete pourtant.

L'écran titre est suivi d'un dilemme insurmontable.















Oui. Il n'y a que dans les jeux micros des années 80 qu'on trouve des questions
existentielles de ce genre. La aussi, ca a failli me court circuiter le cerveau : considérant que ce jeu n'a aucun effet sonore, pourquoi ne pas mettre la musique active par défaut et laisser le joueur ajuster le volume de l'écran ? On a donc tout intéret a répondre "oui". Par contre, si on répond "oui", cela signifie intérieurement qu'on accepte d'entendre en boucle "Pepito Mi corazon" jouée en boucle sur une voix, une octave. On... on doit appuyer sur "oui"... mais on ne sait pas si on peut... ou si on doit... Une expérience très très perturbante. Un véritable "Choix de Sophie". Quand je vous disais qu'il était pas net Pepito. Je parle, je parle. Mais je parle pas du jeu.

Figurez vous qu'on a volé le chocolat de Pépito. On ne sait pas qui. On ne sait pas pourquoi. Je suppose les méchants de Weetabix. Toujours est il que Pepito est "here to kick ass and eat chocolate, and out of chocolate". En trois mots comme en mille, ca va chier..















Pepito contre la faille de San Andréas

Pepito évolue sur a peu près environ 33 ou 35 écrans (me souviens plus). Et c'est plutot joli. Les fonds d'écran sont colorés et exploitent la palette graphique du CPC. Notons un parti pris de gameplay relativement audacieux : dans les jeux de plateforme, on va de gauche a droite. Et bien dans Pepito c'est l'inverse. Une idée de génie qui a failli révolutionner le jeu vidéo.















Pepito contre le bout d'arbuste mutant

Le parcours de Pepito est semé d'obstacle : essentiellement, des trous. On apprend dans "Pepito au Mexique" que le Mexique est un pays bourré de trous. Pepito peut donc marcher et sauter, mais aussi, il dispose d'une arme incroyable : le sombrero boomerang en fer. La pub pour Pepito n'insiste pas sur ce point : Pepito est un dangereux psychopathe avec un sombrero magique qui le balance sur la faune locale dès qu'elle lui revient pas. Arretons cet homme. Pardon, cet hombre.















Pepito et son sombrero contre l'aigle en deux couleurs.

Sur sa trentaine d'écran, Pépito aura fort a faire pour échapper aux méchants vautours, mais surtout, aux bouts d'arbustes séchés. Vous savez, ceux qui traversent les villes fantomes dans les westerns. Et ben je sais pas ce qu'ils ont bouffé ces arbustes la (des biscuits Pepito surement), mais dès que Pepito se fait toucher par l'un deux, il part un écran en arrière. Une expérience... perturbante elle aussi. D'autant plus que chaque transition d'écran est marqué par un temps de chargement relativement insupportable qui plombe le jeu a lui tout seul (au moins, la musique s'arrête pendant... mais reprend pile a l'endroit ou elle s'est arrétée ! Ca devait
surement être un des "selling point" du jeu).















Pepito contre l'écran de chargement

Au final on un jeu bizarroide, incongru, mais assez sympatoche a jouer.

Mais la concurrence est la.















Weetabix contre les titchies. Qu'est ce qu'un titchie ? J'en sais rien, et je m'en contrefous.
Et je vais etre un peu plus rapide sur ce jeu que sur Pepito. Surement par ce que j'y aie moins joué. Qu'est ce que le jeu Weetabix ? Un space invaders mou. Regardez.















Voila, c'est aussi excitant que ca en a l'air. Et comme je suis super magnanime, j'ai essayé de vous en faire une vidéo mais ca a foiré. ALors j'en ferai pas. Ca serait du gachis
de bande passante pour les enfants qui meurent de faim.

Décidement, ils sont forts ces mexicains.

lundi, mai 22, 2006

The Price is Right

Les jeux vidéos, ca fait réver.

C'est fait pour.

Ainsi, nous autres enfants en école primaire, vous autres cadre sup' qui revenez de chez vous après une journée épuisante a supporter des collegues, justement insupportables, vous pouvez devenir un héros, un sauveur du monde. Ou bien un maire de ville. Ou bien un sportif accompli de haut niveau. Tout ce que vous voulez, c'est possible grâce au jeu vidéo.

Vous pouvez aussi participer au Juste Prix.

Allez, je sais que vous en revez.

Quand j'ai vu qu'il existait un "Price is Right" de Gametek sur Commodore 64, mon sang n'a fait qu'un tour. J'avais programmé une adaptation completement aléatoire de ce jeu sur calculette casio (et un jour j'ai vu un connard de lycéen draguer avec dans le bus). On ne savait meme pas quel article il fallait estimer, mais on devait l'estimer quand même. Pour justifier ce défaut, je décrivais ce jeu comme une "simulation de juste prix pour aveugle".

J'étais donc tout excité a l'idée de découvrir une autre adaptation de ce jeu, réalisée par des pros. Des hommes. Des vrais. Des boutonneux.

Ca commence par un écran titre.

















Je pourrais faire toute une review de cet écran titre.
Un loading rassurant, une mention des ayants droits, et un joli logo.
Notez bien le "is" en jaune. C'est très très important qu'il soit en jaune.
Et encore, vous ratez la musique, probablement celle du générique US du Juste Prix.

Et puis, le présentateur a pas le temps de faire tournoyer son micro en l'air, que le jeu vous agresse. Il veut savoir a combien vous voulez jouer (parce qu'il y'a des gens qui jouent a ça a plusieurs ? Personellement j'oserai pas m'en vanter), et votre nom. J'essaie donc de rentrer mon nom.
















Et merde ! J'ai pas le droit d'avoir un nom de plus de six lettres ! Surement LA raison pour laquelle ce jeu n'a pas été localisé chez nous et n'est sorti que dans un pays ou tout le monde s'appelle "Bill" ou "John".

En compagnie de "Linda", "Rick" et "Dan", je suis assis sur ma chaise et je trépigne d'impatience. Vas y Bhilippe, balance moi ton article. Qu'est ce que tu me proposes ? Un ticket eurodisney ? Un bijou 18 carats ? Fais moi réver, Philippe !


Bon sang. Un lave vaisselle. Absolument concerné et excité par l'importance de l'enjeu (c'est ma femme qui va être contente (oui, je suis a fond dans le roleplay, un type qui regarde le juste prix ne peut qu'être marié... ou veuve)). Je décide de ne pas tricher. NON Philippe ! Je n'irai pas voir dans Kelkoo.com le prix des laves vaisselles, je me lance, je suis un fou.







MIRACLE !





Je suis victorieux, triomphant. Philippe Risoli va me dire bonjour, on va me voir a coté, et j'ai bien baisé cette pute de Linda. Notons une chose cependant : j'étais un visionnaire dans mes années lycée. Remarquez les estimations des prix des candidats ordi. Oui, c'est n'importe quoi.


Philippe me fait jouer au jeu de l'épicerie. J'ai pas trop trop compris et j'ai perdu. Dommage. Il faudra que je m'entraine plus souvent au jeu de l'épicerie.



On peut croire que le jeu va alors enchainer sur votre prochaine phase de jeu (la roue), mais non, il insiste pour vous montrer un autre candidat qui descend et les autres phases d'estimation d'articles. On ne joue pas. On s'emmerde. Bref, c'est comme a la télé. Et puis après c'est au candidat de jouer auprès de Philippe. Ici, Rick en pleine partie des trois croix. C'est super excitant. Le jeu est cependant poli et vous demande si vous voulez jouer a la place de Rick (pour ceux qui seraient super excités de jouer aux jeux des trois croix).


















Vient enfin le moment ultime. L'instant suprême. Celui qui décide si vous aurez la chance de participer a la finale et d'estimer la vitrine. La roue a tourner...
C'est super technique, puisqu'on peut choisir notre niveau de force sur une échelle qui a au moins 50 graduations. Je n'ose pas imaginer qu'il existe quelque part un expert de ce jeu C64, qui a joué des heures et des heures et qui jauge la force a rentrer comme nous autres on joue au billard.

Et je gagne. Je suis qualifié pour la vitrine.

Malheureusement je n'ai pas de preuve. Puisqu'après que vous vous soyez qualifiés pour
la vitrine, le jeu s'arrete. Non, vous ne revenez pas. Peut être mourrez vous dans un accident horrible ou êtes vous pris en otage par des indépendantistes bretons. Je ne sais pas, toujours est-il que vous ne participerez pas a la finale. C'est assez impoli.

Mon juste prix pour aveugles sur Casio a moi, et ben, on pouvait y aller a la finale.
Et même que la vitrine était plus chère.

Ouverture du machin

Les jeux vidéos c'est bien.

Les jeux vidéos c'était aussi mieux avant, enfin il parait.

Mais pas tout le temps.

On voit fleurir depuis quelques années un nouveau truc branchouille entre gens "dans le milieu". Dans le milieu, parce qu'auprès du grand public, les jeux vidéos c'est toujours un truc de cannibales. Néanmoins certains d'entre eux commencent a obtenir un capital sympathie parmi les médias : les rétrogamers.

Les rétrogamers, c'est euh... et bien disons que ce serait des gamers qui passeraient au JT de Pernaud. Avouez que ca aurait la classe : dans ce genre de reportage, on nous présentera donc des jeux vidéos d'autant, fait a la main, en bois (sur VCS 2600). On y croiserait des nostalgiques qui diraient combien le jeu vidéo actuel est rempli d'additifs, de trucs sans saveurs, pour atterir dans les supermarchés alors qu'avant on les vendait , euh, chez l'épicier.

Ces gens ont inventé un concept : le pétainisme ludique.

Je sais ca choque, mais ca m'amuse :)

Dire que le jeu vidéo était mieux avant, dire que l'originalité prévalait partout et que c'était bien, que tout était bien plus fun, ca permet de s'attirer la sympathie d'un paquet de joueurs, cependant, c'est oublier une réalité : il y a toujours eu des bons jeux, des jeux moins bons, et des ... bouses. De là, difficile de dire qu'il a effectivement existé un age d'or du jeu vidéo. Quand on
pense aux jeux d'avant, on pense sans cesse aux bons jeux. Aux titres qui ont marqué. On oublie que la majorité des jeux sortis sont médiocres.

Ce site est un hommage rendu a tout les jeux qu'on oublie. Les jeux qui n'ont pas réussi
a rester dans les mémoires. Plutot que de retester les Alex Kidd, les Zelda, les grands classiques de tout les temps, revenons sur ces disparus du jeu vidéo, ces trucs pas terribles, souvent bizzaroides, auquel personne ne pense a accorder la moindre review. Vous n'y verrez pas que des mauvais jeux , ou des trucs vieux cependant.

Certains excellents titres, pour une raison ou une autre, sont inconnus de tous, même des plus grands chantres de l'Underground. Bref, un blog qui ressortira, pour de brefs articles, des choses sur lesquels des tas des personnes ont travaillé pendant des mois, pour se voir instantanément ignoré (et c'est tant mieux). Un blog qui ressortira également au fil des découvertes des trucs sympas 5 minutes, a essayer, mais pas plus parce que faut pas déconner.

Un site web qui ressemble a la vraie vie donc.


Vous allez voir, on va s'éclater.